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Forum Montignac

Moral, motivation et méthode Montignac

un petit chemin de campagne secret pour noter vos petits bonheurs, vos nostalgies, vos tristesses,

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par zaza (14) Posté le 17-05-2010 à 02:11

Je me suis promenée pour vous, et pour chasser ma tristesse de ce jour j'ai noté tous les petits moments de bonheur volés au ciel gris et maussade,
j'ai vu deux cygnes noirs au bec rouge deux bêtes magnifiques et gracieuses qui ont nagé vers moi et qui gémissaient comme de jeunes chiots, je n'avais jamais vu de cygnes noirs, BARBARA si!
En reprenant ma marche je me suis arrêtée comme chaque fois devant le n° 3 , c'est une maison comme en imaginent les enfants nostalgiques, secrète et abandonnée, avec un perron de trois marches et de la glycine qui pendouille jusque par terre , des herbes comme du foin devant,
une petite maison de maître comme on dit , trois grandes fenêtres au premier
et deux au rez de chaussée qui flanquent la porte d'entrée.
La grille est rouillée et fermée au cadenas, c'est toujours le même rêve de rester plus que de raison devant elle , une sorte de pause béate, un sursis. Et j'ai repris ma déambulation ,j'ai touché trois fois de la main en me dressant sur les pieds du lilas mauve et odorant débordant des vieux murs et je me suis dit que le nombre 3 me porterait chance pour le verdict demain concernant mon mari, enfin je suis rentrée et ce fut ce tout dernier petit bonheur en fin de cette promenade mi- figue mi-raisin , comme elle, à la fois dense et diffuse , le thé brun qui infuse dans le BUG importé par ma fille de son séjour made ENGLAND, il y a bien longtemps, thé odorant et qui va vous réchauffer, à la fois l'âme le coeur et le corps."
Voil
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Toutes les réponses à ce message :

zaza (14) répond Posté le 21-05-2010 à 16:09
mon cher petit journal!

comme lorsque j'étais petite enfant
crois-tu que ce serait la très bonne idée de te reprendre ainsi?

Que chaque "promenate" de ce petit chemein le fasse comme introduction pour nous aider à nous recentrer vers nos émotions et permettre qu'on se le lise mutuellement?
Tu serais d'accord?

On pourrait faire aussi ainsi, dans le style correspondance Madame de la Fayette à sa fille, "ma très chère enfant" ?

ou se choisir une amie fictive ? "ma chère X ?"

la lettre adréssée à une autre permet de dire sur soi en douceur

le journal adréssé à soi est plus éxigeant et va plus loin


je réfléchis quelle est la meillure formule pour moi, je vais tester les deux.

ce jour , c'es toi, je te dirais cette joie très futile mais bien aise d'avoir perdu DEUX kilos, défi gagné , un par semaine, j'avais oublié de me peser la semaine dernière, m'oubliant pour les autres, apparement pas tant que çà puisque j'ai continué la méthode sans même m'en rendre compte , comme quoi c'est gagné sur le fond et les réflexes
,
j'ai enfin tout à coup là, une remontée de joie de vivre, là, tout de suite, à la toucher, je serais tellement contente de fêter cette futile affaire avec une coupe et partager avec mes amies lointaines ma liesse très enfantine!

et j'oublie les chagrins et déceptions de cette semaine , disons que je les gère et que les les ramasse avec ma pelle et que je me les mets dans un sac et hop poubelle sans tri

à bientôt



zaza (14) répond Posté le 21-05-2010 à 15:50
ah chère qui me nomme, évitons, pour garder cet espace secret le plus possible
que nos émotions partagées à les lire soient les plus personneles et les moins personnelles
mais que nous repartions sur les émotions des unes et des autres pour mieux aller de concert je crois que là nous nous sommes trouvées et j'en suis bien heureuse , bien à vous sans vous nommer

nanou33 (BORDEAUX, 33) répond Posté le 21-05-2010 à 15:46
Pas d'quoi Zaza, c'est avec plaisir et beaucoup d'émotion aussi que je lis et y mets quelques notes, douce musique, et moment unique qui apaise les blessures de l'âme, parfois les ouvre hélas pour sans doutes apprendre encore, jusqu'à la guérison ?

zaza (14) répond Posté le 21-05-2010 à 14:51
les portes .. je suis encore interpellée par cette remarque de mon psychanalyste il y a longtemps qui ne disait pas grand chose, mais ce jour là où je m'étais trompée de trois portes avant d'entrer vers la salle au divan m'a dit" vous avez un problème de portes!"
ah quelle reflux d'émotions violentes

et là comme je me suis effondrée en larmes, il s'en passe hélàs oui derrière les portes fermées, les portes qui s'entrouvrent ..pour certaines, moments magiques, quelle chance, pour certaines autres pas forcémment peu nombreuses hélàs , moments de terreur indicible...

mais certaines effectivement sont si belles , à lecher comme des sucettes, tellement attirantes et sculptées et colorées, porteuses de culture

beau sujet de reflexion et d'expression et de retour vers soi
belle idée de rebond , merci

nanou33 (BORDEAUX, 33) répond Posté le 21-05-2010 à 13:59
Une porte, des portes, voilà un sujet qui m'interpelle.
Il est interessant de rencontrer ces portes, toutes différentes, chacune ouvrant sur un coin secret de nous même. Elles sont de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tout ce qu'on y met.
Certaine sont fermées, cadenassées, enchainées, fermées à double tour, infranchissables.
Certaines sont béantes et tout un monde s'y engouffre.
D'autres plus timides s'entrouvent sur la vie, pas les brusquer au risque qu'elles ne se referment.
Une porte, c'est aussi laisser l'imagination s'exprimer de se qu'on en fait.
J'aime les portes, toutes les portes, mais surtout j'aime entendre le bruit d'une clé qui s'aventure à l'ouvrir.
Instant magique ...

zaza (14) répond Posté le 21-05-2010 à 00:41
et voilà qu'exténuée je me fâche un peu, hélas!

après lecture de si beaux textes que vous avez présenté avec tant d'amour , et pour certains de vous- mêmes chapeau

mais je sais que vous m'avez comprise ! parlons nous et disons nous à nous par nous et pas via les autres voix !

et meilleure encore sera la promenade et sous les ombrages chuchottons nous quelques rigolades ou pleurons un peu, et trouvons qui nous sommes pour mieux nous gâter ZAZ

ce jour je n'ai vu pour vous que des murs et des portes et des visages fatigués,

j'ai regardé le soleil dehors sur la pelouse et les adolescents entre deux cours allongés

je me suis distraite par un grand thé et à vous j'ai pensé hey!



zaza (14) répond Posté le 21-05-2010 à 00:30
AURAIS-JE donné le ton sans le savoir en osant un poème d'Aragon pour répondre à un certain autre poème?

peut être, et je le regrette maintenant , car , que la poésie soit belle certes elle l'est MAIS

ce sont VOS mots qui soignent, VOTRE musique, VOS rêves, VOS chemins sur CE chemin là, quelque soient les mots maladroits ou non

mais touchants donc justes pour le dire, ceux qui vraiment VOUS / NOUS intéressent à partager, sinon, autant ne vous en déplaise, aller flâner dans une bonne librairie!

et quelque soit la beauté des images la ligne a été traçée d'un chemin IMAGINAIRE , qu'on se le dise et qu'on le respecte amen !

scarlett30 (Nîmes, 30) répond Posté le 20-05-2010 à 23:34
Hélas, Fred Vargas ! Ironie de l'Histoire, pauvres côtes cubaines et riches côtes de Floride vont devoir écoper de concert les résidus visqueux du capitalisme primaire...

Annick répond Posté le 20-05-2010 à 21:22
Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.


Annick répond Posté le 20-05-2010 à 21:21
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas
Archéologue et écrivain