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par zaza (14) | Posté le 17-05-2010 à 02:11 |
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Je me suis promenée pour vous, et pour chasser ma tristesse de ce jour j'ai noté tous les petits moments de bonheur volés au ciel gris et maussade, j'ai vu deux cygnes noirs au bec rouge deux bêtes magnifiques et gracieuses qui ont nagé vers moi et qui gémissaient comme de jeunes chiots, je n'avais jamais vu de cygnes noirs, BARBARA si! En reprenant ma marche je me suis arrêtée comme chaque fois devant le n° 3 , c'est une maison comme en imaginent les enfants nostalgiques, secrète et abandonnée, avec un perron de trois marches et de la glycine qui pendouille jusque par terre , des herbes comme du foin devant, une petite maison de maître comme on dit , trois grandes fenêtres au premier et deux au rez de chaussée qui flanquent la porte d'entrée. La grille est rouillée et fermée au cadenas, c'est toujours le même rêve de rester plus que de raison devant elle , une sorte de pause béate, un sursis. Et j'ai repris ma déambulation ,j'ai touché trois fois de la main en me dressant sur les pieds du lilas mauve et odorant débordant des vieux murs et je me suis dit que le nombre 3 me porterait chance pour le verdict demain concernant mon mari, enfin je suis rentrée et ce fut ce tout dernier petit bonheur en fin de cette promenade mi- figue mi-raisin , comme elle, à la fois dense et diffuse , le thé brun qui infuse dans le BUG importé par ma fille de son séjour made ENGLAND, il y a bien longtemps, thé odorant et qui va vous réchauffer, à la fois l'âme le coeur et le corps." Voil |
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Ginou79 (Mauzé sur le Mignon, 79) répond | Posté le 06-03-2012 à 18:44 | ||
Foulant le petit chemin d'un pas tranquille...je prend le temps de m'asseoir quelques instants sous un abri de fortune, se trouvant là, par quel miracle, je ne l'avais pas encore vu...le manteau de froid, de vent et de pluie a disparu...un voile chaleureux s'installe...il enveloppe les ramures...sa douceur faisant se tordre de douleur les bourgeons...le chant des oiseaux les attire et leur corset devenu si étroit commence à craquer...je balaie d'un regard cette nature qui me dit dans un murmure : c'est bientôt le printemps...je l'avais déjà compris. |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 06-03-2012 à 13:44 | ||
...Et le chemin continue,inlassablement...nous menant toujours plus loin,plus haut...nous en ferons un petit bout,à deux,réglant mon pas sur les siens...avant qu'il ne disparaisse pour toujours dans l'infini...Alors...je continue ma route seule...mon imagination à mes trousses...je pense déja à d'autres histoires... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 06-03-2012 à 13:39 | ||
...Mais,je repars seule...une nouvelle aventure m'attend au bord de ce chemin...Je m'asseois sur ce banc...j'attends mon père qui chemine avec sa canne...il flâne...je vais lui donner le bras pour accorder nos pas...cher papa...comme tu as vieilli!...mais tu es toujours aussi beau... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 06-03-2012 à 13:35 | ||
...Encore une petite halte...le chemin est si long...J'accroche les rênes à cette barrière de bois ...et je m'appuie dessus...laissant mon regard se perdre au loin...Mon cheval...mon compagnon d'armes,vient doucement chercher ma main pour une carêsse...Comme ils sont frais et humides ses naseaux frémissants!...On va se remettre en route... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 06-03-2012 à 13:31 | ||
...Sur le chemin caillouteux...je ralentis l'allure...je ne veux pas que ce cheval de guerre se blessse aux cailloux acérés....un chevalier respecte sa monture...c'est l'assurance de sa survie... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 06-03-2012 à 13:28 | ||
...Je m'arrête un instant...pour permettre à mon blanc destrier de se désaltérer dans cette auge...J'en profite pour ôter la poussière qui me colle au visage...La route est encore longue pour arriver à mon château où m'attend ma gente Dame,filant la laine...ou penchée sur sa tapisserie... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 06-03-2012 à 13:22 | ||
...Maintenant,je continue ma promenade jamais seule...tenant par la main mon imagination...Je passe sous cette voûte de pierres...Je suis un chevalier,revenant des croisades...franchissant les portes de la ville forteresse... |
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zaza_14000 (14) répond | Posté le 05-03-2012 à 01:35 | ||
... mon dieu chères amies ,excusez moi ... je voulais éclarcir et remettre un peu de lumière et de bonheur sur notre chemin et voici que je l'ai obscurci ... dans doute une souffrance exprimée en appelle -t-elle une autre ... c'est une des fonctions de ce chemin ... mais il est là également pour dire sa joie de vivre et son espérance... ainsi cette petite barrière de bois, fragile malgré son cadenas, est-elle ravissante dans ses atours de verdure, nichée au bord du chemin comme un oiseau , on devine le ciel lumineux ... c'est une petite barrière pour qu'on la franchisse |
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zaza_14000 (14) répond | Posté le 05-03-2012 à 01:21 | ||
... elle est morte, Reine, d'un cancer à quarante neuf ans... mère de trois enfants... on me l'a raconté il n'y a pas si longtemps parce que je levais un peu le voile de la douleur interdite ... mon chagrin fut incroyable , vif et poignant... comme si c'était hier ... après tant d'années ... je l'imaginais éternelle vous savez ... angélique... une vestale... les torchons à ourler étaient oeuvres sacrées ... elle était encore .. elle est toujours .. ce visage aimant jeune et souriant , cette flamme de tendresse et d'attention ... cette jeunesse et cette espérance ... ce regard sur moi qui me faisait exister quand tout le monde m'avait oubliée ... voire rejetée... après la mort de la soeur ainée |
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zaza_14000 (14) répond | Posté le 05-03-2012 à 01:09 | ||
"il était une fois ... une fille de roi... penchée à sa fenêtre ..." "un rossignol passa ..." "rossignol ... rossignol de mes amours ... " et ma bonne chantait en ourlant des torchons blancs , et par la fenêtre je voyais passer des bateaux rois dans le ciel bleu ... Reine ... elle s'appellait Reine et sa voix d'or comblait l'absence de la mère ... sans elle ... oui sans Reine au prénom ô combien signifiant ... reine de mon coeur d'enfant, que serais-je devenue ... dans la forêt drue et noire de la douleur maternelle, j'avançais en levant la tête , guidée par la voix enchantée d'une jeune fille simple et bonne ... une petite bonne au visage d'ange ... une reine ... |
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