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par zaza (14) | Posté le 17-05-2010 à 02:11 |
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Je me suis promenée pour vous, et pour chasser ma tristesse de ce jour j'ai noté tous les petits moments de bonheur volés au ciel gris et maussade, j'ai vu deux cygnes noirs au bec rouge deux bêtes magnifiques et gracieuses qui ont nagé vers moi et qui gémissaient comme de jeunes chiots, je n'avais jamais vu de cygnes noirs, BARBARA si! En reprenant ma marche je me suis arrêtée comme chaque fois devant le n° 3 , c'est une maison comme en imaginent les enfants nostalgiques, secrète et abandonnée, avec un perron de trois marches et de la glycine qui pendouille jusque par terre , des herbes comme du foin devant, une petite maison de maître comme on dit , trois grandes fenêtres au premier et deux au rez de chaussée qui flanquent la porte d'entrée. La grille est rouillée et fermée au cadenas, c'est toujours le même rêve de rester plus que de raison devant elle , une sorte de pause béate, un sursis. Et j'ai repris ma déambulation ,j'ai touché trois fois de la main en me dressant sur les pieds du lilas mauve et odorant débordant des vieux murs et je me suis dit que le nombre 3 me porterait chance pour le verdict demain concernant mon mari, enfin je suis rentrée et ce fut ce tout dernier petit bonheur en fin de cette promenade mi- figue mi-raisin , comme elle, à la fois dense et diffuse , le thé brun qui infuse dans le BUG importé par ma fille de son séjour made ENGLAND, il y a bien longtemps, thé odorant et qui va vous réchauffer, à la fois l'âme le coeur et le corps." Voil |
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zaza_14000 (14) répond | Posté le 05-03-2012 à 00:54 | ||
....c'est un petit coin charmant où me mène ce jour le chemin après tant d'obscurité et de souffrance une éclaircie en rose ... voulez vous ?... |
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stamford (Nouméa, 98) répond | Posté le 04-03-2012 à 23:38 | ||
Richesse des échanges sur ce petit chemin ,un peu comme des bouteilles à la mer ,que l'on ouvre avec précaution pour découvrir la teneur du message..... Et auxquelles on répond avec pour seule envie,celle de ne pas rompre le charme ...... |
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zaza_14000 (14) répond | Posté le 04-03-2012 à 14:55 | ||
... comme elle décrit bien ce petit pont de bois et son émotion ... cette amie là ... je la lis et suis de plus en plus séduite par son talent d'écrivain qui ne s'éloigne jamais de la nature et s'y inscrit en témoin ... j'attends avec impatience ses nouveaux textes ... et que dire de ce bouleversant témoignage sur le grenier des joies et des souffrances... merci pour avoir pris le soin des illustrations qui soient dans le style poétique de ce petit chemin... bien à vous |
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Ginou79 (Mauzé sur le Mignon, 79) répond | Posté le 04-03-2012 à 10:09 | ||
Empruntant un chemin de traverse...m'est apparu un petit pont...les années sur lui ont passé...moussu et par endroits vermoulu...sa vieille carcasse rafistolée par des piquets soutenue...je me hasarde...avec d'infinies précautions je tente de le traverser...il gémit mais ne rompt pas... il ressemble à s'y méprendre à un veillard presque arrivé au bout du chemin...toujours là malgré son grand âge...apparemment en bon état...les petites imperfections sur sa peau burinée marques le temps...les panacées le rafistolent...comme il est bancale sa canne le soutient...solide lui aussi...ce n'est pas les quelques craquements de sa carcasse qui vont le faire céder...cette similitude entre ce vieillard et ce pont fait naître un sourire sur mes lèvres...et me donne du courage pour poursuivre ma route. |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 03-03-2012 à 18:05 | ||
...Et toi...amie chère à mon coeur...qui a eu aussi une chaise inconfortable...entre amie...la porte est grande ouverte...mais elle l'est aussi pour tous les promeneurs qui veulent la franchir...peut-être avons-nous eu des chaises dures ...mais elles nous ont fait grandir...mûrir...devenir ce que nous sommes...nous pouvons et devons en être fières...et c'est peu de l'écrire... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 03-03-2012 à 18:00 | ||
...Plus de porte aux prisons...plus de barreaux aux fenêtres...je suis libre...je vole...je plane...Je revis...Recule maladie!...Tu n'as aucune place ici sur ce merveilleux petit chemin de paradis...même si on se cogne parfois...si on saigne...si on pleure...On sait qu'il y a toujours une main amie pour sécher les larmes ici... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 03-03-2012 à 16:52 | ||
FIN... ***LE GRENIER*** C'est la caverne d'ALIBABA Pour les enfants bien sûr! Car,pour le plumeau au bras, C'est l'enfer et c'est dur! C'est un livre de bricoles Jetées,rangées ou oubliées, Une boîte à musique,un licol, Une chaise,un berceau,une poupée... Tout s'y entasse et s'y côtoie, Du manequin de couture aux tonneaux, de l'encrier à la plume d'oie, Du vélo de Pépé aux tableaux... Dame poussière y est reine; Le soleil est souvent oublié. Il y a les souvenirs de peines Et ceux de la joie retrouvée... Grenier,tu es le trésor des maisons, Pourtant,tu en es aussi la honte, Et j'en saisis très mal la raison... Car pour moi,tu portes un joli nom... ******24/06/1985******** |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 03-03-2012 à 16:38 | ||
V)...Et moi,j'écrivis un petit poème malabile en 1985...en pensant à ce que j'aurais fait dans ce grenier à l'âge où j'étais arrivée...Depuis mon premier souffle...jusqu'au dernier, j'adorerais les greniers...véritables trésors en vérité ... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 03-03-2012 à 16:33 | ||
IV)...En souvenir de ce grenier où mon fréro me tenait compagnie...où il m'apprit le pot...où nous baraguinions ...sans nous comprendre...je ne manquais de rien...quant aux soins,grand mère y pourvoyait de son mieux...bien que monter deux étages lui devint difficile avec ses jambes déformées par de grosses varices saillantes et bleutées...En souvenir de ces jours heureux...oui,heureux...à côté de la vie qui m'attendait!...En souvenir de notre détention partagée, mon fréro construisit une maquette de ce grenier...comment peut-on aimer autant un grenier?...oui, c'est possible d'aimer sa prison!...jolie maquette, mais il n'eut jamais d'enfants pour jouer à ses côtés...ainsi va la vie...oui... |
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NYMPHEA_2 (72) répond | Posté le 03-03-2012 à 16:23 | ||
III)...Vint le jour où mes parents déménagèrent pour aller faire fortune en ville...Mes grands parents y restèrent jusqu'à ce qu'il partent vers un monde meilleur...Chère maison natale...je suivis...mais on me ramenait souvent dans ce décor...fardeau trop encombrant quand les parents travaillent...mais j'aimais m'y retrouver...là était ma place!!!...Ils vendirent cette maison natale...J'eus droit à une dernière visite...J'avais quatorze ans... |
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